Par l’Onction sacrée des malades et la prière des prêtres, c’est l’Église toute entière qui recommande les malades au Seigneur souffrant et glorifié, pour qu’il les soulage et les sauve ; bien mieux, elle les exhorte, en s’associant librement à la passion et à la mort du Christ à apporter leur part pour le bien du peuple de Dieu.
Lumen Gentium, 11 (Concile Vatican II)
Tout au long de l’Évangile, nous assistons à de nombreuses scènes de guérison : Jésus est ému par la souffrance des personnes qui viennent à lui pour être guéries. Encore plus, il loue la foi de ceux qui viennent à lui dans la confiance du Salut qu’il peut leur apporter. La guérison est une part importante de son ministère et un signe important pour les disciples.
Jésus est venu dans ce monde pour guérir notre humanité de tout le mal qui la frappe ; quelles que soient les modalités sous lesquelles ce mal se manifeste : physique, moral ou spirituel.
Lui-même acceptera de souffrir en son corps pendant sa passion. Et ainsi, chaque malade est en communion avec le Christ souffrant.
Tous les sacrements de l’Église sont donnés pour la vie des hommes, pour les fortifier dans le chemin de la foi. L’Onction des malades ne déroge pas à la règle. C’est l’un des deux sacrements dit de guérison, avec la confession. L’un demandant la guérison du corps là où l’autre demande la guérison de l’âme.
L’onction des malades n’est pas le sacrement des mourants : c’est le sacrement adapté à tous ceux qui sont atteints d’une maladie grave, à tous ceux dont la santé commence à être sérieusement atteinte par la maladie ou la vieillesse. Il peut être reçu, par exemple, à la veille d’une opération chirurgicale importante et risquée.
Ainsi, le sacrement de l’Onction des malades a pour but de donner une aide spirituel à celui qui souffre en son corps et peut donc être reçu plusieurs fois au cours de la vie. C’est le sacrement de la présence du Seigneur à nos côtés dans les moments d’épreuve de la vie que sont la maladie ou la vieillesse.
C’est dans l’épître de saint Jacques que l’on trouve cette consigne : « Si l’un de vous est dans la souffrance, qu’il prie ; si quelqu’un est dans la joie, qu’il chante le Seigneur. Si l’un de vous est malade, qu’il appelle ceux qui exercent dans l’Église la fonction d’Anciens : ils prieront sur lui après lui avoir fait une onction d’huile au nom du Seigneur. Cette prière inspirée par la foi sauvera le malade : le Seigneur le relèvera et, s’il a commis des péchés, il recevra le pardon. » (Jc 5, 14-15).
Alors que la maladie apporte souffrance, inquiétude et peut même entamer le goût de vivre, le sacrement rappelle la dignité de chacun, raffermit la confiance, donne la force de supporter son épreuve et l’assurance qu’il la vit en proximité avec le Christ. Signe de la tendresse de Dieu pour les malades, le sacrement rejaillit sur les proches qui souffrent aussi de l’éloignement provoqué par les hospitalisations, les bouleversements familiaux dus à la maladie… Il pacifie et réconcilie le malade avec lui-même, avec les autres et avec Dieu.
Il ne faut donc surtout pas attendre le dernier moment pour demander à recevoir ce sacrement ! C’est le Christ lui-même qui vient visiter le malade et lui donner la force de son Esprit Saint, et le malade a droit à ce réconfort.
L’Onction des malades peut être administrée lors d’une célébration dans la paroisse ou avec l’aumônerie de l’hôpital, à domicile ou lors d’un pèlerinage, comme à Lourdes.
La célébration de ce sacrement consiste en l’onction d’huile bénite sur le front et en l’imposition des mains. Consacrée par l’évêque lors de la messe chrismale annuelle, l’huile dite des malades apporte force et douceur. Elle pénètre la peau, répand sa bonne odeur, fortifie le corps. Avec l’imposition des mains, l’onction rappelle l’attention et la tendresse de Jésus Christ envers les personnes malades. Voici les mots qui accompagnent l’onction avec l’huile sainte sur le front et dans les mains des malades :
Par cette onction sainte, que le Seigneur en sa grande bonté vous réconforte par la grâce de l’Esprit Saint. Ainsi, vous ayant libéré de tous péchés, qu’il vous sauve et vous relève.
Rituel de l’Onction des Malades
Concrètement, ce sont les prêtres qui confèrent le sacrement de l’Onction des malades. Sur notre paroisse, on peut faire appel au curé pour qu’il se déplace à l’hôpital ou alors à domicile. Il y a parfois des célébrations communautaires qui sont aussi organisées. Pour toutes demandes, il est important de contacter le curé.